L'inversion des valeurs

On n'arrête pas d'entendre l'argument selon lequel, puisque Macron a été élu démocratiquement, on aurait tort de s'opposer à la politique qu'il mène, un fervent défenseur de la démocratie ne devrait que le soutenir. Il s'agit là d'une inversion totale de ce qu'est le principe démocratique. Ce n'est pas parce qu'un candidat a été élu qu'il a le droit de faire ce qu'il veut. Dans une véritable démocratie, lorsque le candidat est élu, il se met au service de ceux qui l'ont élu, parce que c'est son devoir. Il s'agit d'une charge, pas d'un blanc-seing.

Dans le cas contraire, on en arrive à la politique dévoyée qu'on rencontre aujourd'hui : des candidats qui séduisent, mentent, manipulent l'opinion, promettent tout et son contraire lors des campagnes électorales, et qui une fois au pouvoir considèrent qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent, et de servir leurs intérêts et ceux de leurs clients et maîtres.

Lorsqu'il est élu, le candidat honnête endosse le rôle que ses électeurs lui ont accordé, il remplit son devoir, qui est de les guider mais aussi de les représenter, et de défendre leurs intérêts à eux.

Macron est loin de cette honnêteté. Il sait que la majorité de la population est contre son projet, et il tente de le maintenir, par tous les moyens, y compris la peur et la violence. Macron est un malhonnête homme, un parmi cet immense tas de salauds qui constituent l'oligarchie moderne, un de plus qui fait pencher la balance vers le pire, parce que le filtre de son égoïsme le rend insensible au bien commun.

Mais il faut que cela rentre dans nos têtes, dans celles de chacun de nos concitoyens : Un élu ne devrait pas faire ce qu'il veut, il ne règne pas : il est là pour honorer l'engagement qu'il a pris auprès du peuple, il est là pour le servir.

Du moins... dans une démocratie.