Benalla ou la clairvoyance de l’huitre

Une huître est une créature intéressante, en ce que certains membres de cette famille dispose de la capacité de fabriquer des perles. Cela rend ces mollusques exceptionnels, certes, mais en dehors de ce point, ceux-ci n’impressionnent pas par leurs capacités de compréhension, d’analyse ou même d’intuition.

Dans le cas de l’affaire Benalla, le problème n’est pas tant qu’il s’agisse d’une brute équipée d’un cerveau proche de celui d’une amibe, mais plutôt qu’il s’agisse d’une brute ayant la confiance de l’état et bénéficiant de responsabilité au sein de celui-ci. Bien sûr, il y en a toujours eu, il y en aura encore. Néanmoins, qu’un membre important de l’état choisisse de s’entourer dans sa garde rapprochée de ce type de personnage est beaucoup plus problématique, parce que cela implique que ce responsable officiel est soit particulièrement malveillant, soit qu’il dispose du même degré de raisonnement et d’intuition que le coquillage évoqué précédemment.

Dans une société évoluée, on s’attendrait à ce qu’un président, à qui incombe la responsabilité de gérer toute une nation, bénéficie d’un peu plus de clairvoyance qu’une huitre, à moins, bien évidemment que le président soit une huître… auquel cas, on pourrait se poser des questions sur ceux qui l’ont amené à son poste.